vendredi, août 19, 2005

Samantha, III


Amsterdam.
Kathrine m'avait dit qu'il y avait mieux que des oignions de tulipe à ramener. Il nous suffisait d'aller dans ces boutiques innombrables qu'on trouvait le long des quais.
Sex Shop. Il y en avait un dans notre rue avec les vitrines voilées d'un grand rideau noir. Ici, tout était en vitrine, comme les filles. Mon mari s'attarda devant une boutique et moi j'en avais vu assez et j'allais vers la suivante quand une fille m'a interpellée :
- Dutsch? French? English? German?
- French!
- Viens, chérie, faire l'amour avec moi!
- Moi?
- Oui, toi, on est des filles toutes les deux, tu n'as pas à avoir peur!

Mais mon mari m'avait rattrapé et me tirait par le coude.
- Qu'est-ce qu'elle te disait?
- Elle voulait faire l'amour avec moi!
- Ah! C'est dégoûtant! Entre filles...
- T'aimerais pas?
- Oh! Non!
- Tu préfères me baiser?
- Oui! C'est naturel, non?
- Si j'en avais envie?
- Tu n'aurais pas l'idée de faire l'amour avec une femme quand même?
- Non, mais si je voulais?
- C'est dégueulasse de dire ça! Si tu le faisait, je divorcerais!
- Rassure-toi!
Je voyais bien que mon mari tremblait de rage à li'idée de me voir dans les bras d'une femme. S'il savait ce que j'avais fait avec Kathrine. Je lui avais pourtant raconté ce qu'on faisait entre filles, au collège, mais il n'avait pas voulu entendre s'il avait écouté. D'ailleurs, je n'avais pas pu lui faire parler de sa vie sexuelle avant moi. Il m'avait dit qu'il était vierge, mais la souplesse de son prépuce me faisait penser qu'il avait dû beaucoup pratiquer ou du moins beaucoup se masturber. En roulant, j'avais pensé au con de mon amie et ses petites lèvres qui pendaient telles des steaks entre les grandes. Mon dieu, que ce devait être agréable à sucer, à les mordiller, à boire le jus de son plaisir...
Mon mari me tira par le coude et me ramena à ce pourquoi nous étions sur ce quai. Il était plutôt nerveux :
- C'est elle qui t'a mis cette idée dans la tête!
- Qu'est-ce que tu veux dire?
- Je veux dire que tu veux t'acheter un de ces trucs-là pour te faire l'amour toute seule!
- Tu es fou! C'est juste pour nous amuser tous les deux!
- Tous les deux? Je ne te baise pas assez?
- Je ne me suis jamais refusée!
- Non! Mais j'ai toujours l'impression que tu n'en as jamais assez!

Vous nous auriez vus tous les deux sur le quai, devant la boutique. Cela devenait véhément. Je laissais vociférer mon mari et je regardais les jouets. C'était bien imités. Il savaient fait une sorte d'histogramme, du plus petit au plus grand. J'étais songeuse. Comment une femme pouvait-elle s'enfiler celui-ci, le plus grand, qui était plus large que mon poing! Une matière transparente, une parfaite imitation d'un sexe réel, mais démesuré.

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