Mère des jeux latins et des voluptés grecques, Lesbos, où les baisers languissants ou joyeux, Chauds comme les soleils, frais comme les pastèques, Font l'ornement des nuits et des jours glorieux, — Mère des jeux latins et des voluptés grecques
samedi, octobre 01, 2005
Un coquillage entend le crépitement d'un incendie aquatique !
Le texte ci-dessous est un extrait de "La Belette ou le Castor", de Bilitis.
L'héroïne a rencontré celle qui occupe ses pensées. Elles se sont avouées leur desir mutuel. Mais l'héroïne a choisi de différer le moment de leur découverte érotique. Aussi, après que son amie soit partie, elle est en feu !
"Je demeurai un long moment, tendue, les sens en éveil. Lorsque j’eus la certitude qu’elle était bien partie, je me relâchai complètement : j’éclatai tout bonnement en sanglots. Toute la tension accumulée au cours des heures qui avaient précédé se libérait là, d’un coup. Je réalisai que j’étais dans un état de nervosité et de tension incroyable. Je fus parcourue d’un frisson qui me secoua toute. Trop longtemps contenu, mon désir, mon envie de sexe s’empara de moi et ne me laissa plus aucun répit. Ma main partit vers ma vulve que je découvris ruisselante.
Je me précipitai sur mon canapé avec une telle brusquerie que mon chat s’enfuit vers la cuisine, affolé. J’arrachai mes vêtements avec frénésie, je me roulai, à demi nue, parmi les coussins et me mis aussitôt à me labourer l’entrejambe en couinant. J’étais comme folle, j’écartai les cuisses en un mouvement d’une rare impudeur. Une de mes main s’était emparée d’un sein que je me mis à malaxer avec sauvagerie, tandis que l’autres investissait mon sexe que je fouillais, triturait, torturait de mille façons. Je me trémoussais, haletante, écarlate, la tête en feu, les sens en folie. Des ondes électriques me traversaient toute, je perdais complètement la tête. Après avoir arraché ma culotte dont la résistance stupide m’agaça au plus haut point, je laissai mes doigts se précipiter à l’intérieur de mon vagin où je les agitai avec une rage soudaine. Je tressautais comme une hystérique. J’étirai mes pointes de sein à me faire mal, ma poitrine, toute gonflée, depuis des heures, me lançait des éclairs à la fois suaves et douloureux. Je me surpris à gifler la chair qui protégeait mon clito affolé, je me distribuai quelques claques sonores sur les fesses ; à deux mains, je les écartai dans l’espoir insensé d’une pénétration aussi soudaine que brutale. Mes doigts plongèrent à nouveau dans l’entrée de mon vagin et, telles des serres de rapace, me labourèrent sans ménagement. Je sautais sur place, m’arc-boutant au milieu des coussins épars, tout mon corps était brûlant, secoué de spasmes incoercibles, je me mis à crier, ce qui me surpris et m’électrisa tout à la fois.
Je me labourais, comme une démente, cherchant à me soulager d’un désir incroyablement puissant, d’une envie de sexe, de sauvagerie, de bestialité, comme je n’en avais encore jamais connu. Heureusement que Chloé était partie, elle m’aurait prise pour une folle et se serait enfuie en hurlant à la démence ! Démente, je l’étais à coup sûr ! Avisant une innocente banane qui trônait au milieu du panier de fruits qui ornait la table basse, je m’en emparai et l’engageai aussitôt dans mon vagin ruisselant. Je manquai jouir sur le coup. Ooh ! que c’était bon, mon Dieu que j’avais envie de sexe, de baise, de… oooh ! mais dans état me trouvai-je donc ? Je me labourai incontinent le vagin avec le fruit qui, tout surpris, se fit bien vite mon complice et me procura le plaisir bestial, crû, sauvage, que j’attendais de lui. Je brûlais, je flambais, je hurlais. Je lançai la tête de droite à gauche dans une série de mouvements désordonnés tandis que mon bassin tressautait, en proie à un delirium digne des grandes crises d’épilepsie. J’applaudissais des cuisses, me retournai sur moi-même. Je vibrais comme une machine à dépaver les rues ; mes doigts recourbés grattaient l’intérieur de mon vagin brûlant… je… oooh ! je… l’orgasme s’annonçait, majeur, impérial, somptueux. J’eus soudain l’impression que doivent ressentir ceux qui sautent en parachute : une bascule dans le vide. Ce moment qui précède tout juste la chute elle-même, lorsque l’organisme sait qu’il va vivre quelque chose d’intense, d’exceptionnel. Un grand vide se fit soudain, je demeurai tétanisée un bref instant, le souffle court, les poumons bloqués, la bouche ouverte, appelant l’air, le cœur cognant à tout rompre ; puis ce fut le feu d’artifice, la grande libération, le jaillissement ! eh oui, le jaillissement : un flot de liquide incolore jaillit d’entre mes jambes, avec une abondance et une force incroyable tandis que je hurlais tout à la fois de surprise et d’un plaisir sauvage. Je crus que j’hallucinais, que j’avais une vision, que je pétais vraiment les plombs. Pourtant le doute n’était pas permis ; j’avais bel et bien émis un flot de liquide ! Incroyable ! Insensé ! Je me souvins alors vaguement, par bribes, vu l’état dans lequel je me trouvais, avoir entendu deux de mes camarades de classe parler un jour des « femmes fontaines » et de leur incroyable faculté d’émettre de tels jets au moment où elles connaissaient l’orgasme. J’avais cru à un délire d’adolescents vaguement vicelards et quelque peu mythomanes. Me laissant retomber lourdement, avachie, brisée, complètement ramollie, dans les coussins ébahis, je me rendis à l’évidence : à n’en pas douter, je faisais partie de ces phénomènes ! Je ne sus trop, sur le moment, si je devais m’en réjouir ou le déplorer, mais je me promis d’étudier la question.
vendredi, septembre 30, 2005
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