vendredi, avril 07, 2006

Un amour de patronne, de Bilitis - publié par Manuscrit.com



La carrière littéraire de Bilitis est en train de devenir réalité. Même si une auteure ou un auteur peut très bien écrire un texte remarquable et ne pas être publié, puisque..., un texte publié et qui peut se tenir sous la forme bien connue et vénérée du livre, c'est mieux. Telle que je suis, j'ai l'immense privilège de vous avoir précédé dans la lecture de quelques ouvrages de Bilitis, dont le futur best-seller, "Chrysalide", le plus grand roman del'amour nouveau, de l'amour ET du sexe. Houellebecq est dépassé ! En attendant de connaître ce chef d'oeuvre de la littérature tout court, vous pouvez vous procurer "Un amour de patronne", un ouvrage que vous pouvez lire et relire, pour les émotions sensuelles, mais aussi pour l'histoire d'amour, qui est... Vous trouvez ci-dessous deux extraits qui, bien entendu, ont pour savant objet de vous donner l'eau à la bouche, c'est-à-dire précisément de vous la retirer, pour que votre bouche sèche demande à boire... Ce n'est pas Jésus qui vous donnera l'eau de vie, mais une Femme, et qui plus est, lesbienne ! Na !

"Assise à une vaste table, totalement dégagée à l’exception du dossier ouvert devant elle, de quelques menues fournitures de bureau et d’un combiné ultra moderne aux fonctions multiples, la nouvelle maîtresse des lieux était en conversation téléphonique. Elle ne me prêta tout d’abord aucune attention, puis, soudain, m’invita d’un geste bref et précis à m’asseoir en face d’elle sur une des chaises jouxtant son bureau. Tout en poursuivant son entretien, elle me fixa à nouveau d’une façon insistante, comme si elle cherchait à me deviner, à me découvrir. Je crus percevoir dans son regard pénétrant comme une légère pointe d’ironie, voire d’amusement. Je sentis la rougeur me monter aux joues, ce qui accrût mon malaise. Je crus fondre littéralement lorsque ses yeux s’arrêtèrent un instant sur ma poitrine avant de remonter le long de mon cou et de s’arrêter sur mes lèvres. La lueur ironique s’était muée en quelque chose de beaucoup plus subtil que je n’identifiai pas. Elle raccrocha soudain d’un petit geste vif.Bien ! fit-elle, sans préambule. Mademoiselle, je voudrais vous attacher à mon service personnel.
Bien que prononcée d’une voix douce et calme, la phrase avait sonné comme un ordre. Elle poursuivit :
– Vous vous tiendrez à ma disposition en permanence et serez prête à faire suite à toute demande… sans délai. Est-ce entendu ?
Prise de court, ne sachant trop si je devais me réjouir ou m’effrayer, je balbutiai :
– Euh… oui madame, oui, bien sûr… comme il vous plaira."

(...)

"Dès que je fus rentrée dans mon petit appartement, je me précipitai sous la douche afin de tenter d’apaiser mes sens en délire. Quelques minutes plus tard, nue, face à mon miroir, en train de m’éponger les cheveux, je me pris à me demander ce que ressentirais ma nouvelle patronne à me voir ainsi. Éprouverait-elle un certain plaisir à regarder mon corps, à le caresser, à en découvrir les recoins intimes ? Aimerait-elle pétrir ma poitrine, parcourir de ses mains mes cuisses duveteuses ? Je tentai d’imaginer la scène et, à cette évocation, je sentis mon entrejambe s’humecter et mes seins furent parcourus de ce picotement qui me conduisait si souvent aux portes de la volupté. J’imaginai les mains de Christine en train de parcourir tout mon corps. Je me mis à me peloter vigoureusement les seins, les écrasant l’un sur l’autre tout en essayant de me représenter l’expression que prendrait, à ce spectacle, le visage de Christine. Je me mis à ondoyer face au miroir, en proie à une excitation grandissante. Je me jetai sur mon lit et me mis à me masturber sauvagement, comme une collégienne. comme une collégienne. Je me fis jouir plusieurs fois de suite, avec une sorte de rage frustrée, pétrissant mes seins gonflés par l’excitation, cherchant à me persuader que c’étaient les mains de Christine qui les malaxaient ainsi. Toute trempée de mouille et de larmes, je plongeai bientôt dans un sommeil agité.