vendredi, août 26, 2005

Bilitis, 5ème question et un extrait de "la Remplaçante"



















5.Je vous cite : (Un extrait de « La Remplaçante »)

«Combien de fois n’avais-je pas ôté mon chemisier en ce même endroit, de la façon la plus neutre, la plus désinvolte qui soit, devant un homme qui plus est, et ce sans la moindre arrière-pensée ! J’étais loin de me douter qu’un jour – aujourd’hui – ce geste banal équivaudrait à une mise à nu, me plongerait dans un émoi proche de la transe ! Mais enfin, ma fille, ressaisis-toi, ceci est ridicule, absurde, irrationnel, indigne de toi !
Me voilà en soutien-gorge, exhibée, indécente, à la merci de ses regards.
Oh ! je devrais me surveiller ! je viens de sursauter beaucoup trop fort lorsque le froid métal du stéthoscope s’est posé sur ma peau. Mais dans quel état suis-je donc ?
– Excusez-moi, madame ! C’est un peu froid ! hein…
« Cette voix ! ce sourire ! ce regard ! »
– Ce… ce n’est rien ! Je suis juste un peu nerveuse, c’est tout ! Je vous en prie, poursuivez !
« Oh oui ! poursuivez ! explorez, palpez, massez…
Et je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine fierté à exhiber ainsi mes rondeurs aux regards de cette femme ! Non, mais, eh là ! tu n’es pas la seule à posséder des seins lourds, souples et sensuels. Tiens ! regarde donc un peu ça ! Je me surprends à me cambrer imperceptiblement, à gonfler un peu la poitrine pour la faire saillir, à tirer légèrement les épaules en arrière afin de faire ressortir mes seins, mes gros seins que je passe le plus clair de mon temps à dissimuler aux regards avides de machos prétentieux ou de libidineux anonymes. Me voilà, contre toute attente, à guetter sa réaction, à avoir envie de lui en mettre plein la vue.

Est-ce que je me trompe ou sa respiration s’est très légèrement accélérée ? Et cette rougeur qui s’affiche sur son beau visage, est-elle due à la chaleur qui règne en ces lieux, à un déplacement trop soudain ou… au trouble que je lui inspire ? Oh ! ce stéthoscope qui saute d’un point à l’autre de mon coprs ! J’en arrive à espérer qu’elle perde tout contrôle et se mette soudain à me peloter, avec fermeté, longuement, langoureusement. »
– Il me semble que… Tiens ? vous permettez ?
« Si son ton professionnel ne l’a pas quittée, il me semble pourtant maintenant que sa voix n’est plus aussi assurée. Que veut-elle, que fait-elle ? Elle se met à me palper les seins, en un geste probablement tout à fait médical… Oh ! viens me caresser les seins, viens me peloter, garce, oui, sois garce, sois un peu salope avec moi, ose ! je t’en prie, je t’en supplie. J’ai envie soudain qu’elle me traite comme une dépravée !
Lorsque ses yeux tombent dans les miens, ce m’est un tel choc qu’aussitôt, comme en écho, un incendie se déclare dans mon ventre. Le doute n’est plus permis, ce que je vois dans ces yeux, cette lueur qui m’affole… c’est… oh mon Dieu, oui, c’est bien du désir, du sexe !
Quoi ? me serai-je trompée ? Ce n’était qu’un éclair, qu’une illusion, fugace ? Pour un peu, je prendrais sa main et la plaquerait sur mon sein. Je sens que mes tétons sont tout dressés à présent, témoins de mon émoi. Et cette chaleur qui monte… je crois que je mouille ! Je ne peux plus endiguer cela, c’est trop fort ! Ah ! la garce ! elle m’a bien eue ! Mais, mais, mais non ! elle poursuit un acte parfaitement médical. »
– Pouvez-vous enlever votre soutien-gorge, mademoiselle ? je… je voudrais m’assurer…
« Nous y voilà ! j’ai bien perçu, cette fois, le changement de ton, pourtant à peine perceptible. Le contact de ses doigts n’est plus le même ! ce n’est plus le médecin qui palpe, c’est la femme, l’amante, qui caresse !
La fierté et la pudeur se disputent en moi au moment où j’exhibe mes seins, si volontiers, je l’avoue, pour cette femme dont je ne sais si je la hais ou la désire, tant elle me perturbe, me trouble…
Je la regarde intensément au moment où ses mains se dirigent avec une exaspérante lenteur vers mes globes offerts, frémissants, palpitants d’impatience.
C’est l’instant de vérité là ! le point de non-retour ! De deux choses l’une : ou je me lève maintenant, outrée, indignée ; au besoin, je gifle cette femme lubrique, je ramasse mes affaires et je m’en vais ou… ou je me laisse faire, m’abandonne, abdique toute fierté, me comporte comme une roulure, comme… De quoi aurais-je l’air aussi ? elle n’a encore rien fait de répréhensible, n’a encore posé d’autre acte que médical ! Je me couvrirais de ridicule si je m’offusquais maintenant…
Ooh ! ces mains, bon Dieu que c’est doux ! Je ferme les yeux sous la délicieuse caresse, pour mieux savourer ! Mmh ! oh ouii ! elle est en train de me pétrir, ooh ! c’est délicieux, divin ! Aurait-elle deviné à quel point je suis sensible des seins ? Un peu plus fort ! lààà ! ouiii ! c’est qu’elle est douée, la garce. Elle connaît, pas de doute !… elle sait ce qui fait du bien… Elle a du se rendre compte que je poussais ma poitrine à la rencontre de ses mains, que je m’offrais… Oh ! et puis tant pis, c’est trop bon ! Làà ! Mmmh ! continue ! Oh ! non, elle s’arrête ! nooon ! Frustrée, je rouvre les yeux et… Quel spectacle ! Son visage est écarlate, elle a la bouche légèrement entrouverte, son souffle s’est fait rapide, un peu rauque, ses ailes de nez un peu écartées, oh ! je connais bien ça ! ces signes d’excitation ! Ah ! je la tiens, elle prend du plaisir ! elle… qu’est-ce qu’elle est belle comme ça ! Làà, elle déglutit, elle est bien excitée ! est-ce qu’elle mouille autant que moi… Ooh ! quelle folie ! que c’est bon !… »
Je sursaute lorsque j’entends :
– Vous… vous savez que… vos seins sont absolument… parfaits !
« Une bouffée de chaleur me monte aux joues en même temps qu’une vague de fierté m’inonde. Oh ! oui, je veux à présent de toutes mes forces que cette femme superbe, que cette beauté insolente s’abandonne à son désir, son désir de moi ! Qu’elle me pelote, qu’elle me tripote, qu’elle me malaxe les seins, qu’elle me fasse du bien ! J’en crève d’envie à présent. Allez, viens ! viens !… Je sens que j’écarte les cuisses, que je suis excitée au possible.
Ses mains tremblent un instant. Je sens – et cela achève de m’affoler, ou plus précisément, cela me rapproche d’elle mieux que n’aurait pu le faire n’importe quel discours – qu’elle est rendue exactement au même point que moi, qu’elle aussi est sur le point de franchir un point de non-retour. Je sens qu’elle est déchirée entre sa conscience professionnelle, son honneur de médecin et son attirance pour moi… pour moi ! Quel enjeu ! Cette idée d’affoler ainsi une aussi belle femme me pénètre d’un sentiment de fierté presque arrogante et en même temps me fait fondre. Je la sens désemparée, en proie à des sentiments contradictoires, en plein conflit intérieur. Monte alors en moi, pour elle, une immense bouffée de tendresse. Brusquement, nous voici complices ! Engagées toutes deux dans le même délire. Mais je sens qu’il me faut à présent le lui faire savoir, le lui signifier, la rassurer. Et je m’entends prononcer ces mots que je ne me serais jamais crue capable d’articuler :
– Continue !… hhh… C’est bon !… Je… hhh… j’ai envie…
L’angoisse diffuse qui vacillait dans ses yeux se mue aussitôt en une sorte de sourire triomphant. Ce velours ! cette sensualité chaude qui se met à sourdre de ce regard pointu me pénètre aussi sûrement que l’aurait fait le plus rigide des phallus ! Mon corps se met à frétiller, je me laisse aller en arrière sur le dossier pendant que les mains de ma diabolique doctoresse s’emparent à nouveau de mes gros seins frémissants d’impatience. Elle se met à me malaxer lentement la poitrine, elle s’est emparée de mes deux globes, les enserrant dans ses mains disposées en serres, tel un rapace ; elle augmente la pression, puis la relâche, m’arrachant de petits gémissements de plaisir ; elle tourne mes melons dans tous les sens, les rapprochant puis les écartant ; elle les pince à présent entre son pouce et les quatre autres doigts pour faire ressortir mes aréoles et faire se dresser mes tétons. Je la vois fixer ma poitrine toute gonflée, toute frémissante entre ses mains expertes, comme si elle voulait imprimer au fond de sa mémoire l’image de mes seins offerts en une pause obscène.
Brusquement, elle dispose ses mains de part et d’autre de mon buste, les ramène vers le centre de ma poitrine afin de faire saillir mes seins et de rapprocher les aréoles qui se touchent presque. Je manque défaillir de bonheur lorsque je sens ses lèvres brûlantes s’emparer d’un mamelon et le titiller avec voracité. La salive se répand, abondante, sur mes gros seins dressés. Sa langue qu’elle rend rigide, presque dure, saute d’un téton à l’autre en un va et vient effréné. Je m’affole, je sens s’annoncer le premier spasme avant-coureur d’une belle jouissance. Et voilà qu’elle se met à me téter comme un bébé ! Ses lèvres enserrent le mamelon épanoui, sa bouche l’aspire, ses mains écrasent le globe qui tremble d’émotion. Je vais jouir ! Ma poitrine est parcourue de décharges électriques ! Elle sait s’y prendre ! Elle sait exactement ce qui me met en transes !… Ooh ! voilà qu’elle essaie d’absorber mon sein entier dans sa bouche. Les chairs ainsi distendues se révoltent, s’étirent, hurlent de plaisir. Elle va me rendre dingue ! Dieu ! que je suis excitée ! Je me rends compte que, depuis un bon moment sans doute, mes mains se sont emparées de ses fesses et que je les lui pétris avec frénésie. Cette femme me rend dingue ! ooh ! ooh ! mon Dieu, ma fille, qu’est-ce qui t’arrive ?
Elle s’écarte un instant :
– Tu es belle, tu sais ! J’ai rarement vu d’aussi beaux seins !
Ses paroles me tétanisent. Voilà ma modestie qui en prend en coup ! Je n’y tiens plus : délaissant ses fesses, je me mets à déboutonner sa blouse. Loin de protester contre la liberté que je me permets là, je la vois afficher un sourire gourmand. Le ton est donné : entre nous, c’est clair à présent, il s’agira de plaisir, de sexe, de dépravation, de conduite scandaleuse, inadmissible ! Mmh, que c’est donc excitant ! »

Vous vous rendez compte qu'en écrivant comme vous le faîtes, vous allez faire mouiller des milliers de femmes ! Est-ce à dire que, indirectement, vous vous plaisez à susciter leur désir et leur plaisir, et que vous aimeriez être leur amante à toutes ?

Bilitis : "Faire mouiller des milliers de femmes" ! Voilà qui tient du fantasme. Cette idée m'affolle un peu ! Mais, très franchement, j'en serais fière ! Bien sûr que je me plais à susciter leur désir, leur plaisir ! Un corps de femme en proie au désir ou au plaisir est le plus beau spectacle du monde à mes yeux ! Ces invitations au plaisir que constituent - je l'espère - mes textes, ne sont en effet qu'indirectes. Mais elle se veulent l'écho, le témoignage sans cesse renouvelé de plaisirs bien réels, même si je les idéalise.

J'avoue aujourd'hui sans honte (ce ne fut pas toujours le cas !) éprouver un certain trouble à susciter l'envie, le désir chez une belle femme que je trouve à mon goût. Ce sont là de merveilleux moments de complicté, lorsque nos yeux, se mettant à briller de cet éclat paticulier que j'aime provoquer, se disent : "je te croquerais bien, toi !" et que l'on sait, l'une comme l'autre, que cela n'ira pas plus loin, à cause de ce reflet à la fois malicieux et gourmand qui accompagne ce genre de regard, souvent souligné par un sourire mi-humoristique, mi-complice. C'est délicieux !

Et je terminerai en évoquant brièvement le trouble plus lourd, plus capiteux, qui m'envahit lorsque le regard, au lieu d'avoir la légèreté d'une coupe de champagne qui pétille, par exemple, se fait plus appuyé, plus sensuel, où le désir de pousser loin se fait clairement sentir. Là, c'est l'affolement, car la caresse se fait proche, la chose pourrait bien devenir plus sérieuse... enfin... moins sérieuse plutôt !... Séduire ! oh oui... oh ! que oui ! Mais quelle femme n'aime pas cela ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ce texte est d'une puissance(
(nom féminin)
Autorité, pouvoir.
Force, intensité.)inouïs

SapphoetBilitis a dit…

Merci pour Bilitis ! Car vous avez tellement raison !