lundi, juin 19, 2006

"Je suis toute frémissante !" , me dit-elle...


Je prends un café, je suis à la terrasse.

Je lève les yeux, mon café aux lèvres - tu passes.

Coup dans le coeur, dans la poitrine...

Tu m'as regardé, et tu as eu un sourire instantané dans les yeux.

Tu marches; tu passes le long du café, tu suis la rue, je dois me lever.

Je me lève.

Je te laisse prendre de l'avance, je ne veux pas, déjà, que tu devines, pressentes...

Tu t'arrêtes devant une boutique - mince ! tu esquisses un mouvement de ce côté, tu vas me voir - non, un grand dadé marche devant moi... Pour une fois qu'un homme sert à quelque chose.

Tu as repris ta marche.

Tu entres dans une librairie.

Que faire ?

J'entre aussi. La librairie est grande. Où es-tu ? Je ne te vois pas. Lorsque je m'aperçois que la librairie a un étage, une mezzanine; et tu es à l'étage, un livre à la main, tu regardes dans ma direction, et tu as l'air de t'amuser. Mince - j'ai la gorge sèche.

Tant pis. Je grimpe les escaliers. Je te vois, je m'approche, je regarde le rayon où nous nous trouvons - "érotisme" et "érotisme lesbien".

Non, ce n'est pas possible. Je prends un livre fébrilement, je tremble, c'est certain, tu te tournes vers moi, tu prends un livre, et tu t'approches encore, et je t'entends me dire, "avez-vous lu celui-ci, je suis l'auteure". Je regarde : le titre est "Chrysalide", et l'auteure s'appelle "Bilitis". Je fais non de la tête. Tu me demandes si je suis muette ! Quelle audace ! "Non, te dis-je, mais je suis légèrement enrouée". "Ah, vous avez un chat dans la gorge"... "A défaut", te dis-je. Tu éclates de rire - je mouille. "Voulez-vous que je vous offre un thé chez moi ?". Je souris, ne réponds pas, mais accepte d'un signe de la tête. Un thé, et puis ton lit, et tout ira bien. Lorsque tu me précèdes dans l'escalier, j'ai tout loisir de faire perdre mes yeux dans ton décolleté, je viens de m'apercevoir que tes seins m'attirent déjà infiniment...

4 commentaires:

Cindy a dit…

... et moi, c'est la suite qui m'attire déjà ma belle. Et je me suis mise un doigt. Tu veux le goûter?

SapphoetBilitis a dit…

Oui et pose le aussi à la base de mon cou - je ne connais pas parfum plus entêtant...

SapphoetBilitis a dit…

Troublant, tu as dit troublant, dis, dis encore troublant, qie je pense mieux encore à ce trou blanc, et noir, qui m'aspire vers toi, ton sexe !

SapphoetBilitis a dit…

Yes, I'm a louve in love !