mercredi, août 03, 2005

Jo et les femmes




J’écris ces histoires, car je ne peux pas les filmer. Les femmes et les filles ne le voudraient pas. Elles sont lesbiennes, mais de manière anonyme. Même si les sociétés d’aujourd’hui sont de plus en plus tolérantes à l’égard de notre passion et de nos tendances, et, dans mon pays, la Hongrie, mon exhibitionnisme, mes prouesses devant les caméras, m’attirent plus de sympathie que de rejet, nous ne pouvons pas nous afficher ostensiblement, car cela attire malheureusement des troupeaux d’hommes, excités par nos baisers et par nos mains dans nos... Pour cela, ils ont les films, mes films, mais nos vraies amours, ils n’ont pas le droit de les contempler, sauf quelques bienheureux auxquels nous accordons un passe-droit extraordinaire, et auxquels nous offrons des images inoubliables. J’ai quelques amis parmi la gent masculine, mais ils sont rares, car les mâles ne sont pas assez subtils. Et puis avec eux, le sexe, c’est pour finir dans la petite mort du coït, qui interrompt tout, tandis que nous, même quand la vague de l’orgasme nous emporte, le désir de reprendre la montée vers les sommets du plaisir est toujours là, et ainsi certaines d’entre nous sont insatiables. Je suis insatiable. Lorsque je commence, c’est souvent pour des heures. C’est notre privilège. Jouir, et une fois que nous sommes frappées par une extase, nous pouvons recommencer. Un mâle, lui, préfère souvent se reposer, je le sais, car j’ai quelques amies comme je vous l’ai dis, hétéro, et puis il n’y a pas de portes fermées dans le milieu du X. En général, lorsque je commence une nuit de baise, c’est pour finir après le lever du soleil. Et ainsi je peux éprouver une dizaine d’orgasmes, au minimum. Après, bien sûr, je suis fatiguée, mais j’aime être ainsi fatiguée, car en fait, mon corps a tellement vibré que je me réveille avec une énergie formidable. Tu te demandes sans doute comment j’ai commencé. En fait, je sais depuis toute petite que j’aime regarder les filles et que j’étais curieuse de soulever leurs culottes, et plus tard, de regarder dans leurs décolletés. Mais ma première fut une femme, une vraie femme, l’une de mes professeurs.

Aucun commentaire: