samedi, novembre 19, 2005

De soi - et des Sirènes qui nous hantent...

Un récit de Romane Bony :

J’avais craqué pour ce mignon petit top. Je l’avais acheté sans me préoccuper du prix et sans l’essayer. C’était un risque, mais c’était un coup de folie.

Arrivée à la maison, sans attendre, je me suis déshabillée et j’ai passé mon mignon petit top. Il était rouge avec le côté droit sans manche ni bretelle, donc pas de soutien-gorge possible. On pouvait voir mon nombril à travers une goutte faite en dentelle noir qui partait de dessous mes seins.

Je me regardais de face, de profil, ravis me voir aussi sexy avec ce top. Je sens que j’allais détourner des têtes avec lui. Je me sentis légèrement excitée. Les pointes de mes seins dévoilèrent l’état dans lequel je me trouvais.

Je pris mes seins dans mes mains et les remontais. Mon dieu, ils étaient arrogants avec ce vêtement, limite vulgaire. Je me trouvais, pourtant, belle et désirable. Si je rencontrais une fille comme moi dans la rue, j’aurais furieusement envi de lui faire l’amour. Mon dieu, quel égo.

J’ai alors commencé à caresser mes seins à travers le chemisier. Quelle douce torture. Je vis du rouge sur les joues alors que je me voyais me caresser les seins via le miroir. Sans réfléchir, je me suis penchée et j’ai embrassé la glace, comme ça, une pulsion.

- Tu es belle ma chérie » ais-je susurré.

J’ai fermé les yeux m’abandonnant à la caresse de mes seins.

Je crus sentir une bouche dans mon cou une main sur mon épaule nue et l’autre sur mon sein. J’ouvris les yeux et je fus surprise de voir une autre femme avec moi, une autre femme qui ressemblait, me ressemblait, portait mon top. Mon dieu j’hallucinais. Je n’ai pourtant bu que de l’eau ce midi.

- Toi aussi tu me donnes envie de t’embrasser » dit mon double en me tenant par les hanches.

Nos bouches se joignirent et nos langues se mêlèrent furieusement. Ses mains remontèrent est me caressèrent les seins avec douceur, comme j’aime. Je me tenais à ses fesses sentant le rouge envahir mes joues. C’était très agréable.

Je retirais alors mon top, offrant mes seins à sa bouche douce et mutine. On glissa sur le sol, les jambes emmêlées, nos sexes l’un contre l’autre, mélangeant nos humeurs.

Ho c’était bon. Elle savait comment me donner du plaisir. Normal puisqu’elle était moi.

J’entendis alors deux voix venant du miroir. J’abandonnais un temps sa bouche pour découvrir deux autres moi, dans la glace, dans la même posture et qui nous regardant. Elles se levèrent et traversèrent le miroir.

- Hé attendez nous… »

- A nous aussi vous nous faites envie ! »

Oh oui, à moi aussi. Nous voilà donc à quatre, huit mains, trois bouches, trois langues, sur le corps, les seins, les fesses, ma petite chatte.

J’en recevais et j’en donnais aussi des coups de langue sur ce corps qui avaient mon odeur, mon plaisir, mes envies.

- Comme elles sont belles… Si on les rejoignait ? »

- Bonne idée !... »

- Qu’est ce qu’on attend ? »

Seize mains, huit bouches, huit langues, l’orgasme, le septième… non le huitième ciel, le torrent de liqueur, d’étoiles.

32, 64, 128 mains et tout autant de bouches, mon dieu, je défaille, j’étouffe, je m’évanouis.



Je me suis alors réveillée, le corps ruisselant. Quel rêve agréable. Ce faire l’amour à soi même, quel agréable fantasme.

Un rêve ? Etait ce un rêve ?

Que fait donc alors cet autre top à côté du mien ?

1 commentaire:

SapphoetBilitis a dit…

Qu'il soit préalable ou conséquent, la substance du rêve designe cela auquel notre être aspire, par cet aura de lumière et de couleurs, l'étrangeté, ou l'être ange jeté, et ce toucher de soi avec quelque chose de si unique et magnifique, sans hic dans le monde - des rêves, des Eves, des Ré Eves (les femmes soleils !)